Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/210

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vint un nouvel incident qui eut quelque importance.

Le quartier-maître-général de l’armée, discutant quelques détails de service avec le prédécesseur de Mac Dowall, recommanda l’abolition d’un marché alors en vigueur pour les tentes. Dans son opinion ce système tendait à placer en contradiction les intérêts privés de l’officier et ses devoirs publics. Il consistait, en effet, à ce que les chefs de corps se chargeaient, moyennant certaine somme, de la fourniture et du transport des tentes. Le général Cradock demanda un rapport à ce sujet, et ce rapport, par suite de son départ, fut remis au général Mac Dowall. Ce dernier fut irrité ; il regarda les insinuations du quartier-maître comme injurieuses pour le commandant en chef, comme tendant à jeter des soupçons sur les commandants de corps ; il le mit aux arrêts. Cet officier en appela au gouvernement, lui demandant protection et défense. Le légiste conseil du gouvernement fut consulté ; on lui demanda son opinion sur la légalité, de ce procédé. Celui-ci répondit que le papier en question, car la réponse du quartier-maître-général avait été faite par écrit, ne justifiait pas les accusations portées contre ce dernier ; que ces accusations ne portaient sur aucun fondement ; que le quartier-maître-général devait être soutenu dans l’exercice légal de son autorité. Le juge avocat-général fut du même avis ; il dit que, « toutes les fois que la loi enjoint un devoir, elle doit protéger l’agent qui