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Préambule


Augusta Holmès… le nom a fière allure et sonne triomphant. Celle qui le porta fut considérée la mieux douée des femmes qui, depuis un siècle, s’occupèrent de composition musicale ; elle atteignit la célébrité et une célébrité de bon aloi, ce qui n’est pas absolument facile ou banal ; elle eut la gloire d’occuper l’affiche entière de notre Académie nationale de musique – fait sans exemple jusqu’à maintenant en faveur d’une femme[1] — et d’être fréquemment interprétée aux concerts de Pasdeloup, de Colonne, du Conservatoire, pour ne citer que ceux qui consacraient les réputations ; enfin, ses mélodies se répandirent un peu partout. Peu d’années se sont écoulées depuis la mort d’Holmès, et voici déjà longtemps que son nom ne figure plus sur les programmes. De son œuvre, pourtant considérable matériellement, rien n’a survécu.

Où se trouve l’erreur ?… Dans l’éclat du passé ou dans les ténèbres du présent ?…

  1. Cet ouvrage a été écrit à la fin de 1911, c’est-à-dire antérieurement à la représentation, à l’Opéra, du Cobzar de Mme Ferrari qui, d’ailleurs, ne comporte que deux actes et fut accompagné d’un Ballet de même importance.