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II

L’organisation féminine à l’égard de la Musique


Et cependant Augusta Holmès valait mieux que cette flambée jadis et cette cendre aujourd’hui ! Bien réellement elle possédait des dons exceptionnels de musicienne, elle était intelligente, cultivée en littérature, artiste lorsqu’elle interprétait, remplie d’ardeur, d’énergie, de confiance en elle ; mais… mais, elle était femme !… et j’arrive au second argument motivant la défaveur où sont tombées les productions d’Holmès en particulier, et où sombrent toutes les productions musicales féminines.

Que mes sœurs en sainte Cécile me pardonnent ce que je vais écrire, qu’elles ne rejettent pas, avant de les avoir parcourues entièrement, ces pages, dont nulle considération personnelle n’altère la franchise, qu’elles s’assujettissent, exemptes d’irritation, à un impartial examen de conscience… et d’action ; elles reconnaîtront l’exactitude de mes observations et n’attribueront pas à une malveillante sévérité un sentiment provenant, au contraire, de la conviction de ressources non utilisées chez les femmes, qui n’ont jamais donné en musi-