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LES DÉBUTS D’AUGUSTA HOLMÈS

Augusta Holmès — (Holmès avait alors vingt-huit ans) — qui venait demander l’audition d’un drame lyrique, Héro et Léandre, dont elle avait, comme Wagner, écrit les paroles et la musique. Je dois constater, continue plus loin le critique du Ménestrel, que les théories Wagnériennes ne s’étaient guère fait jour dans la musique que nous faisait entendre Mlle Holmès avec son beau talent de pianiste et sa voix chaude et que sa partition me parut tout simplement fort intéressante en me donnant la meilleure impression de son talent. Et je n’étais pas seul à penser ainsi.

Le malheur voulut que l’existence de l’Opéra Populaire fut courte et que les ouvrages reçus n’curent pas le temps de voir le jour. »

Après Héro et Léandre (dont l’exécution n’est relatée nulle part), Holmès écrivit deux autres opéras, Astarté et Lancelot du Lac. Je n’ai pu en découvrir la trace ; ils ne furent certainement pas édités et n’obtinrent pas plus que le premier les honneurs d’une représentation. Mais leur auteur n’était point femme à renoncer à la renommée. Le théâtre ne l’accueillant pas, elle s’adressa au concert.

En 1877 elle débute avec un « Andante pastoral » aux Concerts Populaires fondés par Pasdeloup, et attire l’attention. Un peu plus tard, ayant publié un grand nombre de mélodies, elle présente au grand concours de la Ville de Paris une symphonie dramatique en trois parties, Lutèce, qui est couronnée.

De Ludus pro Patria, ode symphonique en qua-