Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/121

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éloigné d’admettre un refus, réserva leurs places. De plus, il invita quelques-uns de ses collègues, avec un secret plaisir de leur montrer ses logeuses, car il croyait deviner chez eux des préventions qui le contrariaient.

Bientôt les immigrés commencèrent à parer leurs maisons. Ils s’y employaient avec zèle. Montés sur des échelles, penchés à leurs fenêtres, ils exposaient des bustes de Guillaume II, clouaient des draps et des branchages, collaient des aigles stylisées, étalaient des éventails de couleur tendre et piquaient dans la mousse une multitude de petits drapeaux d’enfants. Mais le principal moyen décoratif que connaissent les gens venus d’Outre-Rhin, ce sont d’épaisses guirlandes de