Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/125

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déception que quelque chose de gracieux, d’aimable fût séparé de la force et du loyalisme. Cette séparation contrariait le sentiment noble qu’il éprouvait dans cette minute, et il insista avec sincérité :

– Allons, Mademoiselle, pour le passage de l’empereur, vous pouvez vous interrompre un instant.

– Merci, Monsieur ; je n’y tiens pas trop.

Voilà donc le fond de leur âme ! Ah ! vraiment, il ne les aurait pas crues aussi « chauvines. »

Colette répondit avec douceur :

– N’est-il pas naturel, Monsieur le docteur, que nous tâchions d’éviter ce qui nous attriste ?

Ses amis l’appelaient. La Mule résonnait