Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/194

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jolies manières de servir ce qu’elle offre, avec je ne sais quoi de léger qui tient à la personne. Son esprit est plus ferme que celui d’une jeune Allemande et surtout plus clair. Comme elle sait plaire à tous ! Une telle jeune fille achalanderait le plus médiocre bureau de tabac. Mariée avec un officier, elle le conduirait certainement au grade de général. Son adresse à faire des robes semble le goût d’une fille de roi.

Un soir, en élevant sur le poing un projet de corsage, elle s’écria gaiement :

– Ceci, Monsieur le docteur, c’est pour moi.

– Je trouve que vous devenez coquette, Mademoiselle Colette.

– Il faut bien pour l’été renouveler sa garde-robe.