Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/237

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La jeune fille, touchée de cette attitude loyale, répondit avec gêne :

– Monsieur le docteur, vous le savez bien, j’ai beaucoup de sympathie pour vous, mais laissez-moi me reprendre, réfléchir.

Puis elle se tut.

Et lui, se tournant vers Madame Baudoche, continua :

– Si vous me donnez votre fille, je serai pour elle, toute sa vie, un compagnon dévoué. Ayez donc pleine confiance en moi.

– Ah ! Monsieur le docteur, dit-elle, je vous estime ; je suis une vieille femme, et ce serait ma consolation de voir, avant que je meure, l’existence de ma petite-fille assurée…

Colette commençait de pleurer.