Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/239

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à l’hôtelière de la Ville de Lyon, plaisanter chez la fruitière et surprendre les petits Krauss en leur mettant la main sur les yeux. Elle restait parfois des heures dans la chambre, sans rien répondre que des monosyllabes à sa grand’mère.

Celle-ci éprouve avec chagrin son impuissance à être utile à sa petite-fille. Elle a épuisé, dès le premier moment, tout ce qu’elle pouvait lui dire pour et contre ce mariage, et ne sort plus guère d’un : « C’est bien dommage qu’il soit Allemand ! » Pauvres paroles, mais ce sont des problèmes qu’il est plus facile de trancher au café-concert à Paris que dans les rues germanisées de Metz. Comme on met du foin, du coton et du papier autour des objets délicats, elle bourre de pensées quelconques