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le jardin de bérénice

sa villa de Rosemonde. Et ce qui me frappe dans ses explications, c’est jusqu’à quel point, en tout et sur tout, il se refuse à accepter ce pays tel qu’il est et prétend lui imposer sa discipline.

Charles Martin, dans sa suffisance de fonctionnaire et d’ingénieur, imagine qu’il doit plier cette région sur la formule d’un beau pays, telle que l’établissent les concours qu’il a brillamment subis.

Foi naïve à la science ! Il croit que la parfaite possession de la terre, c’est-à-dire l’harmonie de l’homme et de la nature, résultera de l’application à tout le continent des mêmes procédés de culture et de transport. Des routes, des