Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/156

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peut-être des petitesses ; elle n’est pas remplie que de noble mélancolie et de souvenirs ; je vois en elle des choses de ce temps. Mais enfin elle est belle et précieuse, parce que son caractère est d’éveiller notre vieux fonds de sentiments et d’émotions héréditaires, et que comme Aigues-Mortes elle se souvient de soi-même.

Voilà comment j’échappai à l’objection que me proposait implicitement l’Adversaire. Il prétendait que tout le vieux temps avait disparu et que j’étais mené par des imaginations littéraires que ruinerait la moindre enquête. Critique de portée immense ! car le fond de ma préoccupation n’était ni Bérénice, ni la