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le jardin de bérénice

pant sans le consentement de l’âme individuelle. Je déclarai donc la séance close ; toutefois, désireux de méditer encore avec Simon, je m’autorisai de l’abattement que faisait voir Bérénice pour la mettre en voiture.

Nous allumâmes nos cigares.

— Hein, dis-je à Simon, la vie a-t-elle des dessous assez abondants ? Tu vois comme j’ai déshabillé devant toi Bérénice. Cela t’a fait le même effet de pitié et d’âpre curiosité que si on avait écrasé sous tes yeux la patte d’un chien. Eh bien ! la misère universelle de l’humanité s’épuisant vers le mieux retentit en moi de cette façon-là.

Comprends-tu, ajoutai-je, car j’étais