Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/278

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sa figure et me firent une image singulièrement ennoblie de cette petite dont j’avais eu satiété.

Lui, avec la figure dure et bête qu’ils ont toujours, elle, triomphante de bonheur, sans qu’elle daignât même être méchante, ils me gênèrent au point que je ne les abordai pas. Deux jours après j’adoptais un chien égaré, qui me fêtait humblement vers les minuit dans la rue, et l’ayant rentré chez moi je le caressais quoiqu’il fût sale, en songeant que je lui étais supérieur, à elle, dans l’organisation du monde, car j’avais agi avec douceur envers un être qui avait de beaux yeux et de la tristesse.

(Ce n’est là qu’une impression vite