Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chez vous de circonstances particulièrement piquantes, n’en est pas moins d’un ordre trop fréquent : vous n’êtes pas le seul revenu. Beaucoup, à cette époque, bien qu’ils ne soient pas allés jusqu’au tombeau, ont comme vous des lumières sur ce qui termine tout. Bien qu’ils n’aient pas eu les pieds et les mains liés avec les bandes funéraires, ils ne peuvent se donner aux passions de leurs contemporains. Leur sympathie est assez forte pour leur faire illusion quelques instants sur des idées généreuses, mais comme vous, qui vîtes pousser les fleurs par les racines, ils constatent que ce sont des songes sans racines sérieuses. Ils ont de tristes lucidités, et après de courts