Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/84

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Pauvres petites dames qui avez tant allumé les désirs des hommes, vous êtes aujourd’hui mutilées ? L’une a un pied nu qui appelle le baiser, un sein dévêtu, des draperies flottantes, mais sa jambe, qu’elle projetait dans un geste charmant, a été brisée. Les barbares n’ont pas épargné ces fleurs légères.

Et soudain mon désir devint irrésistible d’aller voir à Aigues-Mortes ce qu’ils avaient fait de Bérénice.