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I

Un jour l’Émir de Qalaat reçut une ambassade des chrétiens de Tripoli, désireux d’établir avec lui des rapports de bon voisinage. Il accueillit avec empressement ces porteurs du rameau vert, car il ne rêvait que de jouir en paix de ses richesses, de ses beaux jardins et de son harem, qui passait pour le mieux composé de l’Asie. À leur tête se trouvait un chevalier de vingt-quatre ans, sire Guillaume, plein de cœur, de fran-