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BERTHA ET ROSETTE

ner l’éveil, se mettre la troupe à dos, et puis le conseil de guerre.

— Il faut passer sans être vus, disait Rivest.

— Par où ?

Ils réfléchirent, puis le fou décida :

— Par ici. Tu sais nager. En flottant sans bruit, le ruisseau va nous sortir de là.

Un ruisseau, peu profond coulait à travers le camp d’internement. Ils se jetèrent à l’eau et se laissèrent descendre au gré du courant.

Le moyen réussit à merveille. Deux heures de bain et ils étaient hors du cordon des sentinelles. Deux inconvénients graves devaient résulter de leur bain prolongé : Ils avaient dû changer leur itinéraire et s’étaient éloignés de la Hollande ; ils avaient perdu toute leur provision de biscuits et se mettaient en route sans nourriture.

Sans repos, ils marchèrent toute la nuit, contournant le camp d’internement. Le jour allait paraître quand ils songeront à un gîte.

La plaine était nue, pas un arbre, rien qui pût fournir une cachette. Seule une meule