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BERTHA ET ROSETTE

— Combien comme cela ? demanda Nicholson.

— Je ne puis dire au juste, mais le plus fort c’est la Vache Caille.

— Où cela ?

— Il y a bien douze ou quinze milles.

— Il faut aller voir.

— Comment, objecta le Juif, tu veux marcher quinze milles pour voir un rapide ? Moi, j’en ai assez.

— Je ne marcherai pas, fit l’Américain ; il doit y avoir moyen de trouver cheval, voiture et charretier. Il n’est que dix heures ; on peut aller voir la Vache Caille et être revenus pour ce soir.

L’Américain fit tant et si bien qu’ils trouvèrent un cultivateur qui consentit, moyennant cinq piastres, à les mener jusqu’à la Vache Caille, au moins jusqu’à l’île Maligne, si les chemins étaient trop mauvais pour aller plus loin.

Arrivés en face de l’île Maligne, les Américains s’extasièrent : « Beautiful ! Wonder-