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BERTHA ET ROSETTE

était fixé pour dans l’avant-midi et Robert voulait que la séparation eut lieu dans l’intimité familiale.

D’un autre côté, Nicholson voulait voir les adieux des canadiens. Lui qui n’avait qu’un fils, à la mode américaine, il voulait voir si l’amour paternel peut se partager en seize, comme chez Robert Neuville, et ne rien perdre par son morcellement.

Sans tenir compte des conventions, sans se dire qu’il y avait indiscrétion de leur part, les deux Américains se rendirent au logis des Neuville, vers les dix heures. John voulait voir les adieux. Sam Bachelor voulait voir Bertha.

Chez les Neuville, la scène valait d’être vue. Ils étaient cinq qui partaient : cinq beaux hommes grands et robustes à qui leur maman faisait ses recommandations. Sollicitude de mère pour qui l’homme de vingt ans et plus, l’homme robuste qu’elle admire, reste toujours un peu le bébé qu’elle a bercé, réchauffé et vivifié de son cœur.