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conscience de croyants

Ces hommes qui, pendant des heures, ont vécu dans l’accomplissement d’une tâche surhumaine, ont-ils subi la dépression nerveuse presque inévitable ? Aucun ne me l’a dit, mais ce sont des hommes, après tout.

Ces jeunes gens qui, dans l’eau à la ceinture, l’eau à la glace, ont sauvé malades, meubles, lingerie, bétail, chevaux, moutons, etc., ils sont bâtis de chair humaine sensible à la douleur et aux intempéries.

Qui pourra jamais évaluer le mal immense de cette calamité ?

Au commencement de ce chapitre, j’ai dit que j’avais mis à contribution plusieurs sources d’information dont le Comité de défense et des témoins oculaires.

Voici maintenant des extraits d’un récit d’un journaliste, M. Léveillé, du Devoir, qui visita la région au milieu de juillet 1928, soit un peu plus d’un mois après le désastre.

Le Devoir, dans une série d’écrits intitulés : Vers le lac St-Jean, celui du lundi, 13 août,