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conscience de croyants

Sa voix forte se fait vibrante : Attendez-moi, je vais aller vous chercher. Ne bougez pas, je connais les aîtres.

Rapidement, il a grimpé aux barreaux de l’échelle de sauvetage, mais si peu de temps qu’il faille à un homme agile pour monter trois étages, c’est encore trop longtemps pour un homme dans la fumée. Quand Irénée Dugré arriva à la chambre 23, il ne vit personne ; l’air de la chambre rempli de fumée, était irrespirable.

Se jetant à plat ventre, rampant sur le plancher où l’air était moins chargé de fumée, il chercha et bientôt trouva le malheureux qui gisait, inanimé.

Sentant ses forces l’abandonner, le robuste campagnard traîna l’asphyxié jusqu’à la fenêtre de sauvetage ; faisant un effort, il prend à bras le corps le misérable qui a empoisonné sa vie et, chargé de ce fardeau, il s’élance dans l’échelle.