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conscience de croyants

mieux que chez soi, surtout quand on ne fait rien pour avoir un foyer. Résultat : M.  Leterrier restait à la maison les soirs où il attendait quelqu’un, ce qui n’arrivait pas souvent.

En retour, Madame Leterrier avait ses sorties, petites et grandes. C’était les thés, les bridges, les cinq cents, les garden parties, les soirées dansantes ou papotantes. Madame Leterrier était une femme très occupée, toujours sortie de chez elle quand elle ne devait pas recevoir. Ses occupations auraient pu se résumer en deux mots : futilités frivoles.

Et dans cette maison où aucun lien familial ne subsistait, la vie était morne, sans joie véritable. Les époux qui, volontairement, avaient refusé les charges et les devoirs de leur état, en étaient venus à s’estimer à leur juste valeur, c’est-à-dire qu’ils se méprisaient tout simplement. Ils s’amusaient à leur guise, chacun de son côté. Tout ce qu’ils se demandaient mutuellement, c’était de cacher