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conscience de croyants

Les jours qui suivirent furent des jours de tristesse. La compagnie du barrage triomphait et les espérances des victimes s’envolaient à mesure qu’ils constataient jusqu’où peut aller l’insouciance du peuple et la vénalité de certains individus.

Irénée avait pris une résolution. Celle de se gagner de l’argent et d’essayer à se refaire une vie ailleurs.

Avant de partir pour le chantier, il était allé chez Rivest, à St-Prime. Sans détour, il avait raconté à ses anciens bourgeois sa position et ses craintes à propos de Lucette qui, en ville, pouvait se lasser d’attendre le malheureux terrien.

Monique et Georges[1] avaient essayé d’arrêter leur sœur sur la pente mondaine où elle glissait et Lucette leur avait répondu qu’elle connaissait son affaire.

D’autre part, ils comprirent aussi que le jeune homme avait besoin d’encouragement.

  1. Voir Bertha et Rosette.