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conscience de croyants

« Mon enfant, aide-moi à aller vers notre Dieu ; toi aussi, tu auras besoin d’être aidé à aller vers ton Dieu ; tu n’as pas fini ton calvaire. On t’a pris ton bien, détruit ton foyer, brisé ton avenir, volé ta femme ; tu perdras l’espérance en Dieu et confiance en sa justice. Il n’y a qu’une chose que la corruption, la cupidité, la trahison et la débauche ne pourront t’ôter, c’est la protection de notre Père céleste. Après avoir douté de toute justice, blasphémé la foi et l’espérance, tu seras sauvé du crime et du péché final et tu retrouveras la paix et l’espérance dans le silence et la soumission. Mon enfant, mène-moi à l’église, ce matin, que je mange le pain de vie ; demain il sera trop tard. »

La prédiction du vieillard commença à se réaliser de suite. Le soir, il prenait le lit et, bientôt, comme une lampe sans huile, il s’éteignit doucement, répétant à son petit fils des paroles dont personne ne put comprendre le sens : « Dans le silence et la soumission, tu retrouveras l’espérance et la paix ».