Page:Barsalou - Ryno.pdf/22

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ma destinée et la vôtre ; — mais ces doutes, fils des dernières faiblesses de mon affection, se dissipèrent, et Ryno, comte de Challes, épousa, à Saint-Thomas d’Aquin, il y a aujourd’hui six mois, mademoiselle Renée de Maubeuge, la fille des Croisés, sans que Fulvie eût fait un geste pour ramener son amant à ses pieds.

Hélas ! mieux que vous, Ryno, j’ai compris la nécessité de ce mariage ! Votre grand nom demandait l’appui d’une grande fortune, l’éclat d’une position exceptionnelle. — Je le sais, je le sais. Ce n’est pas pour le vain plaisir d’étaler à Paris un luxe presque royal, d’éblouir le monde par la splendeur de vos fêtes, que vous avez consenti à me quitter. Vous avez les goûts modestes d’un savant et la sobriété d’un anachorète ; mais si le poète et l’artiste demandent chez vous les tableaux