Page:Barsalou - Ryno.pdf/47

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dont la beauté réalisait son idéal, et que c’était par un reste de scrupule à la foi jurée qu’il n’avait pas cherché à savoir le nom de cette belle inconnue.

Toutes ces choses furent longuement distillées, dites avec un art infini et avec une incroyable apparence de vérité. Toute l’âme de Fulvie fut bouleversée par ces perfides paroles. — Elle vit s’écrouler devant elle la seule chose dont il ne lui eût pas appris à douter : son amour et son admiration pour elle. — Elle resta comme foudroyée. — Elle allait peut-être l’aimer pour la vie, car l’ennui avait succédé à la paix des premiers jours, et c’était avec une émotion sincère qu’elle l’avait revu. Il se passa alors dans Fulvie quelque chose d’étrange, comme un craquement intérieur ; tout se brisait, se confondait ; les ruines