Page:Barsalou - Ryno.pdf/48

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

s’amoncelaient dans son cœur en déroute — Ce fut un grand cataclysme dont n’auront aucune idée ceux qui n’ont pas souffert. Cette effrayante douleur ne dura qu’une heure, mais ce fut une cruelle Passion. Elle dépensa là une source immense de larmes, ce fut un torrent débordé qui entraîna tout sur son passage : illusions riantes, croyances naïves, foi sincère, dévouement passionné !… Lorsque Fulvie se releva de ce Calvaire, il lui sembla qu’une nouvelle créature était née en elle. — Elle s’étonna de ne plus souffrir et de rester insensible aux attaques de Ryno. Ce fut avec une sorte de majesté sereine qu’elle vint, pâle encore, tendre à son amant une main frémissante.

— Ryno, dit-elle d’une voix calme, je ne vous ai vraiment aimé qu’une heure, et