Page:Barsalou - Ryno.pdf/57

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Mais Fulvie était d’une autre nature : mobile et multiple, elle subissait d’une manière irrésistible l’influence de son atmosphère ; elle prenait à son insu, dans la société qu’elle voyait à Paris, comme l’air et le ton à la mode, les vices élégants, les nonchalances raffinées, le scepticisme paradoxal de l’époque. Elle était malicieuse comme un page ou sentimentale comme une élégie, selon sa parure et sans qu’elle s’y étudiât le moins du monde. — Il lui suffisait souvent d’entrer dans un salon d’apparence bourgeoise où les femmes mal habillées parlaient, avec d’hypocrites regards, de la vertu, pour qu’elle jetât alors avec une extravagance et une crânerie inouïes son bonnet par-dessus les moulins. C’était un étalage cynique du dévergondage le plus spirituel. Elle ne s’arrêtait que lorsque l’in-