Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/142

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et l’autre, sans doute, ils auront trouvé cette théorie à peu près inutile (08).

Ainsi, la gloire de Descartes, c’est d’abord d’avoir donné à l’esprit humain non pas une méthode, mais la méthode proprement dite, d’avoir affirmé que l’essence de notre être, c’est de penser, d’avoir uni d’un lien nécessaire l’existence de Dieu à la nôtre, d’avoir démontré, tout ensemble, la providence et la spiritualité de l’âme, notre libre arbitre et notre personnalité, avec les conséquences morales et intellectuelles que portent ces principes sacrés.

Le malheur de Spinoza, c’est d’avoir nié tout cela. Malgré les intentions les plus pures, il a été le promoteur d’un athéisme nouveau, qui, depuis deux siècles, a causé bien des naufrages, et ne cesse de faire des victimes. Spinoza, quoique Leibniz ait essayé de le rattacher à Descartes, n’a rien de Des-