Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/193

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été conçue par bien des philosophes, se perd dans des subtilités qui révoltent le sens commun, autant au moins que les légendes religieuses peuvent blesser la raison philosophique. Rêveries d’une part, arguties de l’autre, il serait difficile de se décider si l’on avait à choisir ; et il ne semble pas que la vérité profite beaucoup plus de celles-ci que de celles-là.

Les attaques de la science contre la philosophie se justifient encore moins que celles de la religion, déjà si peu fondées. Jusqu’à un certain point, la religion peut se croire menacée ; et elle entrevoit, dans ses appréhensions, on ne sait quel fantôme de rivalité et de concurrence, espérance inoffensive de quelques utopistes. Mais la Science, que peut-elle craindre de la philosophie et de la Métaphysique ? Quel mal pourrait-elle en éprouver ? Et, au contraire, quels secours n’en peut-elle pas recevoir ! Quels emprunts fructueux ne peut-elle pas leur faire ! Quelle féconde alliance ! La science ne devrait jamais oublier que. au début, elle a été réunie à la philosophie, ou plutôt qu’elle est née