Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/251

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avoir besoin de guide, et de ne s’en fier qu’à soi seul, en marchant, sans crainte, dans fia libre voie qu’ont suivie tant de sages et illustres devanciers.

Entre les théories qu’ils ont produites, les historiens ont cherché à établir un ordre de succession régulière et périodique, qui serait la loi de ces évolutions. La philosophie, dit-on, serait inévitablement forcée de se mouvoir dans quatre systèmes principaux, intelligence, ses sources d’information et ses anodes de connaissance : sensibilité, raison, doute, et instinct. Selon que le philosophe accorde plus d’autorité au témoignage des sens, ou à la pensée réfléchie ; selon que, désespérant de l’un et de l’autre, il se laisse Daller au doute ; ou bien enfin, selon qu’effrayé de l’abîme où le doute le mène, il confie, presque sans examen et sans règle, l’instinct divin, qui est le fond de notre entendement, le système qui sort d’une de ces quatre tendances est, ou le sensualisme, ou l’idéalisme rationnel, ou le scepticisme, qui ne croit à rien, ou enfin, le