Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/252

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mysticisme, puéril et naïf, qui croit à tout.

Ces distinctions sont vraies ; mais ce qui ne l’est peut-être pas autant, c’est l’ordre qu’on croit pouvoir instituer entre ces systèmes ; c’est l’influence mutuelle qu’ils exerceraient uns sur les autres, pour se susciter à tour, ou pour se détruire. dans la réalité, il n’existe pas entre eux une lutte uniforme et aussi nécessaire. Ils sont souvent mêlés confusément dans un même individu ; ils le sont encore plus dans une même époque. Quelquefois, ils manquent tous ensemble presque entièrement ; et par exemple, dans cette longue éclipse de la Métaphysique, qui s’étend de la destruction de l’Empire romain jusqu’à la première Renaissance, au XIIIe siècle, les quatre systèmes font défaut ; et même quand les ténèbres se dissipent peu à peu, on a la plus grande peine à les discerner. Il y a des peuples fort intelligents et des races, comme celles de l’Inde, où un seul des quatre systèmes, le mysticisme, a presque uniquement prévalu, à l’exclusion des trois autres, et où le scepticisme ne s’est jamais montré. Les circonstances