Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/124

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blable pour ceux qui avaient étudié le mouvement ethnique en Amérique. Ne parlons pas de ces petites colonies luthériennes venues d’Allemagne au 18e siècle, quelques milliers d’individus à peine ; non plus que de l’émigration germanique aux États-Unis pendant la première moitié du siècle dernier, jusqu’à la révolution de 1848.

Il est permis de croire que ces déjà vieilles générations, chassées du sol natal par le despotisme, sont aujourd’hui fondues dans le grand moule américain ; les noms se sont altérés, Trautwein est devenu Trautwind, Schumacher s’est transformé en Shoemaker, Meyer en Myers, et ainsi de suite.

C’est l’apport des décades suivantes qui nous intéresse davantage pour le moment. Voici, succinctement, les statistiques de l’immigration allemande aux États-Unis depuis 1850 : 1851-60, 951,667 ; 1861-70, 787,408 ; 1871-80, 718,182 ; 1881-90, 1,452,970 ; 1891-1900, 543,922 ; soit environ 4,500,000 âmes auxquelles on peut ajouter 500,000 Autrichiens de nationalité germanique.[1]

  1. Voir Encyclopedia Americana, article : « The Germans in the United States. »