Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/172

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guider les pirates allemands sur l’Océan Pacifique.

Bref, la mèche était éventée. Tout ce qu’il y avait de régiments réguliers et volontaires sur pied avait été mobilisé dès le premier jour, et le Ministère de la Milice et de la Défense organisait avec une activité fiévreuse l’armement et l’équipement des centaines de mille jeunes hommes qui venaient d’être appelés au service.

Heureusement, depuis plusieurs années, le Canada avait fait abondante provision de fusils et de munitions, grâce à son excellente organisation d’armurerie, de cartoucherie et de fonderie d’obus. La perspective n’était donc pas précisément rose pour les sinistres agresseurs du Dominion.

Dans son somptueux cabinet de travail au Château, Von Goelinger était en train de déchiffrer les dépêches qui, tout en parlant d’échecs partiels, lui commandaient de tenir bon de son côté, lorsque son aide-de-camp vint lui apprendre qu’une des patrouilles envoyées dans le district avait été exterminée.

Nous avons déjà dit que chez le farouche