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À SAUVAGES, SAUVAGES ET DEMI !

ou le tic-tac des horloges qui venaient de sonner cinq heures.

À l’intérieur d’une de ces paisibles habitations de cultivateur où nous conduisons encore une fois le lecteur, cette paix profonde allait pourtant être troublée dans quelques minutes par un incident dont on parlerait longtemps sous le chaume, et même, qui sait aussi ? dans les gazettes.

La chambre la mieux meublée de la maison était pour le moment occupée par trois personnages qui, à en juger par leur attitude et leur silence, n’avaient rien à se dire.

Les rideaux avaient été soigneusement tirés sur l’entière largeur des croisées toutes grandes ouvertes pour laisser circuler l’air, ce qui créait dans la pièce un demi-jour reposant et légèrement rafraîchissant, par contraste avec l’ardente lumière extérieure. Dans une embrasure, un jeune homme sérieux et imberbe semblait très absorbé par la lecture d’un magazine anglais dont les pages enluminées étaient placées de manière à recevoir le peu de jour qui pût filtrer par l’écart des rideaux.