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ÉPILOGUE


Il lui fallait une mise en scène plus élaborée dans sa petite thébaïde du quatrième étage : en plus du pain fortifiant et du vin réjouissant, une plume, de l’encre et du papier, et la pipe de tabac chère à tout bon Canadien. Jamais il n’était plus heureux que dans ses laborieuses veilles, prolongées bien avant dans la nuit. Quant à la sirène qui devait charmer sa solitude, il ne l’avait jamais entrevue qu’en rêve, mais il la voyait venir.

L’approche de l’heureux moment n’avait nullement ralenti son zèle de journaliste. Les préparatifs de la noce, les courses à faire, le choix et l’aménagement du nid nuptial, les mille et un prosaïques détails préliminaires à la grande cérémonie, rien ne l’avait un instant détourné de sa tâche quotidienne. Ce surmenage devait fatalement aboutir à une catastrophe.

Laissons-le lui-même compléter le récit de son aventure, au dîner de noce où nous le retrouvons bientôt en nombreuse compagnie, dans la même salle à manger qui a servi de décor au début de cette histoire.

Autour de l’hospitalière table de papa Meu-