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SIMILIA SIMILIBUS

lonté, notre loyale coopération au bien commun ? Pourquoi vous montrer ici, en Canada, moins tolérants que les grands hommes d’État qui dirigent les destinées de l’Empire Britannique ? Pourquoi cet entêtement à exiger l’unité absolue de langue ici, quand vous savez parfaitement que ceux qui gouvernent ce vaste Empire n’ont jamais même songé à l’imposer aux 400 millions d’âmes qui l’habitent ? — Vous savez, Monsieur Smythe, qu’avant 1912 les écoles françaises et allemandes d’Ontario étaient sur un pied d’égalité devant la loi, régies par le même texte de règlement. Le gouvernement a alors édicté une nouvelle ordonnance d’exception et de restriction, mais pour les écoles française seules ; c’est-à-dire qu’à l’heure où les Français et les Anglais se défendent comme des lions contre la barbarie prussienne, la langue allemande a la préférence sur le français, les immigrants venus d’Allemagne continuent à jouir de privilèges qu’on enlève aux descendants de ceux qui ont ouvert ce pays. Convenez que c’est un peu raide…

— Là-dessus, je suis entièrement de votre