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LEZ-BREIZ.

Le vent souffle glacé du côté de la mer ; il n’est pas bon d’être dehors.
— Qui êtes-vous, qui frappez à ma porte à cette heure de minuit et qui demandez à entrer ?
— La Bretagne me connaissait bien ; au jour de son angoisse j’étais Lez-Breiz (le soutien de la Bretagne).
— Je ne vous ouvrirai pas ma porte ; vous êtes un séditieux, je l’ai ouï dire ;
Vous êtes un séditieux, je l’ai oui dire ; vous êtes l’ennemi du roi béni.
— Je ne suis pas un séditieux, j’en prends Dieu à témoin, ni un traître non plus.
Maudits soient les traîtres, et le roi, et les Franks !
Leur langue sue, comme la langue du chien, une sueur qui fait trou comme la sueur des damnés.
Maudits soient les traîtres ! sans eux j’aurais remporté la victoire.
— Fils de l’homme, garde-toi de maudire jamais ni ami, ni ennemi, ni personne ainsi ;
Ni par-dessus tout le seigneur roi, car il est l’oint de Dieu.
— L’oint de Dieu, il ne l’est pas ! l’oint du démon, je ne dis pas.