— Ce n’est pour faire boire les chiens que je suis venu à Keroulaz, mais bien pour vous faire la cour ; soyez plus gentille, héritière. —
IV
L’héritière disait à madame sa mère, ce jour-là : — Depuis que le marquis est ici, mon cœur est brisé.
Madame ma mère, je vous en supplie, ne me donnez pas au marquis de Mesle ; donnez-moi plutôt à Pennanrun, ou, si vous aimez mieux, à Salaün;
Donnez-moi plutôt à Kerthomaz ; c’est celui-là le plus aimable : il vient souvent en ce manoir ; et vous le laissez me faire la cour. —
— Dites-moi, Kerthomaz, êtes-vous allé à Châteaugal ?
— Je suis allé à Châteaugal ; mais, ma foi, je n’y ai rien vu de bien ; Je n’y ai rien vu de bien ; je n’y ai vu qu’une méchante salle enfumée, et des fenêtres à demi brisées, et de grandes portes qui chancellent ;
Qu’une méchante salle enfumée, où une vieille femme grisonnante hachait du foin pour ses chapons, faute d’avoine à leur donner.
— Ne d- eo ket evid doura chas
Ez ouiin deuil da Geroulaz,
Kemed evid obir al lez;
Ra viol luroc’h, penn-herez. —
IV
Ar benn-lierez a lavare
D’he mamm ilroun, enn devez-ze :
— Aboe ma ar maïkiz ama,
Va c’haloun zo deut da lanna.
Va maiiim ilroun, ha me ho pcd,
D’ar markiz Melz n’em roit ket;
Va roit kent da Bennarrun,
Pe, markirit. da Zalaun,
Va roit kent da Gerdomaz,
Hen-nez en deuz ar muia gras,
Enn ti-mann e teu aliez,
Hag he lezit d’in ober lez. —
— Kerdomaz, d’in-nie leveret,
Da G:islelgall ha c’houi zo bet!
— Da Ga>telgall ez ounn-nie l)et;
Mad, m’en toue, n’em euz gwelet.
Mad, m’en tone, n’em euz gwelet,
Kemi’d eur goz sal mogedet,
Ha preneslrou hanter tonet,
Ha dorojoii braz keulusket;
Nemed eur goz sal mogedet,
Enn han eur c’hregik koz louet,
Iraillii foeti d’he c’haboned;
Mar defe ktrc’h na refe ket.