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XII


LEZ-BREIZ.


( Dialecte de Cornouaille. )


I


LE DÉPART.


I.


Comme l’enfant Lez-Breiz était chez sa mère, il eut un jour une grande surprise ;

Un chevalier s’avançait dans le bois, et il était armé de toutes pièces.

Et l’enfant Lez-Breiz, en le voyant, pensa que c’était saint Michel ;

Et il se jeta à deux genoux, et fil vite le signe de la croix.

— Seigneur saint Michel, au nom de Dieu, ne me faites point de mal !

— Je ne suis pas plus le seigneur saint Michel, que je ne suis un malfaiteur ;

Je ne suis pas saint Michel, non vraiment ; chevalier ordonné, je ne dis pas.

— Je n’ai jamais vu de chevalier, pas plus que je n’ai entendu parler d’eux.

— Un chevalier, c’est quelqu’un comme moi ; en as-tu vu passer un ?

— Répondez-moi d’abord vous-même ; qu’est-ce que ceci ? et qu’en faites-vous ?