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— Morvan, fils de Konan, est mon nom, et Lez-Breiz mon surnom, ma sœur[1]

La jeune fille fut si interdite qu’elle resta sans mouvement et sans voix.

La jeune fille fut si interdite, qu’elle crut qu’elle allait mourir.

Enfin son frère lui jeta ses deux bras autour du cou et approcha sa bouche de sa petite bouche.

Et elle le serra dans ses bras, et elle l’arrosa de ses larmes.

— Dieu t’avait éloigné, et Dieu t’a ramené !

Dieu soit béni, mon frère, il a eu pitié de moi. —


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  1. Les vicomtes de Léon avaient la prétention de descendre du premier Konan, ou chef couronné des Bretons armoricains. Cette prétention était, selon d’Argentré, appuyée sur la tradition. « Morvan, dit-il, estoit issu des comtes de Léon, de la race, comme on disait, de Konan. » {Hist. de Bretagne, p. 103.)