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Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/34

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entrer, tant elle est raide, ni à ceux qui y entrent d’arriver aisément au sommet. Et pourtant, une fois que l’on y est parvenu, on peut voir combien elle est belle et unie, combien elle est facile et douce, combien enfin elle est plus agréable que cette autre route qui conduit au vice et que les hommes prennent en foule, dit encore le poëte, à cause de la brièveté du trajet. Pour moi, je pense qu’Hésiode, en parlant ainsi, n’a eu d’autre dessein que de nous exhorter au bien, de nous engager tous à être honnêtes, et d’empêcher que les difficultés ne nous découragent et ne nous fassent renoncer au but. Que si quelque autre a fait un semblable éloge de la vertu, accueillons encore ses récits ; ils tendent à la fin que nous nous proposons.

J’ai entendu dire à un homme fort habile à interpréter la pensée des poëtes que toute la poésie d’Homère n’est qu’un éloge de la