Page:Basile de Cesarée - Homélie contre les usuriers, 1853.djvu/38

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une croissance cesse de croître, une fois que la grandeur naturelle est atteinte ; mais l’argent de l’avare croît toujours. Les animaux transmettent la fécondité à leurs petits, et la perdent alors eux-mêmes ; mais les écus de l’usurier en enfantent d’autres, et le vieux capital rajeunit. Ah ! puisses-tu ne jamais connaître ce monstre étrange !

IV. Tu vois un soleil libre. Pourquoi t’envier à toi-même l’indépendance de ta vie ? Il n’y a pas d’athlète qui évite les coups de son adversaire comme le débiteur fuit la rencontre de son créancier, cachant sa tête derrière les colonnes et les murs.

Comment ferai-je donc pour vivre ? me dis-tu. Tu as des bras, tu as une industrie : sois mercenaire, serviteur ; il y a mille moyens, mille occasions de gagner sa vie. Mais tu es incapable de travailler ?