Page:Basile de Cesarée - Homélie sur le précepte Observe-toi toi-même, 1880.djvu/12

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velopper d’obscurité la pensée dont elle est l’interprète, et de ne pas la noyer dans une vaine et stérile abondance.

Tel est aussi le précepte qu’on vient de nous lire, et qui est tiré des livres de Moïse ; vous qui avez prêté votre attention, vous vous le rappelez sans doute, si toutefois, à cause de sa brièveté même, il ne vous a point échappé. En voici les termes : Observe-toi toi-même, si tu ne veux te laisser surprendre à quelque pensée impie.

Tous tant que nous sommes, nous sommes prompts à pécher par la pensée. Aussi celui qui a formé tous nos cœurs, sachant que la rapidité de la pensée est la principale source de nos fautes, nous a recommandé plus que tout la pureté de l’âme. Il a jugé que ce qui nous rendait le péché si facile était aussi ce qui avait le plus besoin d’attention et de vigilance. Comme les médecins prévoyants préser-