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revint du rivage, il ne trouva personne au puits, mais il sentit l’odeur des parfums et reconnut à cela que les femmes étaient venues.

Il s’en retourna à la maison auprès de sa femme. Celle-ci lui demanda :

— Qu’as-tu vu, mon mari ?

Il lui dit :

— Je suis allé auprès du puits ; je n’ai vu personne ; je m’en suis retourné aussitôt et je suis allé au bord de la mer. Quand je suis revenu de là, j’ai remarqué auprès du puits l’odeur de leurs parfums et j’ai su que les jeunes filles étaient venues mais qu’elles m’avaient manqué.

La femme lui dit :

— Dors jusqu’à demain, fais-toi beau comme hier et va devant leur maison.

Il dormit et le lendemain matin mit ses plus beaux habits. Puis il alla vers elles, devant la maison. Quand elles le virent d’en haut, elles prirent des fleurs de jasmins et les lui jetèrent, elles en couvrirent ses vêtements. Il s’en retourna et vint trouver sa femme. Celle-ci lui demanda :

— Quel signe as-tu vu aujourd’hui lorsque tu es passé près de ces femmes, les filles du sultan ?

Il lui dit :

— Elles m’ont jeté des fleurs de jasmin sur mes vêtements.