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femme ; or c’était un homme et non une femme, mais la ruse féminine avait réalisé cela. Il dit à la vieille :

— Conduis-la à ma femme dans la maison.

Quand ils arrivèrent, l’homme dit :

— Elle demeurera dans la petite chambre.

Il y alla et demeura dans la petite chambre. L’autre femme vint causer avec lui, et son mari tenait cet homme qui s’était introduit dans la maison pour une femme ; mais ce n’en était pas une.

Lorsqu’arrivèrent la nuit et le moment de dormir, la femme vint dans la chambre de son mari pour se coucher. Mais il lui dit :

— Il n’est pas convenable, quand il vient dans la maison une étrangère qui est de bonne famille et la femme d’un homme puissant, de la laisser seule et de dormir ici ; ce n’est pas convenable ; va et cause avec elle : j’y consens.

La femme y alla, ferma la porte et s’entretint avec lui. Elle dit à cet homme :

— Remarques-tu maintenant la sagesse des femmes ?

— Je la vois, répondit-il.

Elle ajouta :

— Je t’en donnerai encore d’autres preuves.

Elle attendit le soir ; puis elle appela la vieille et lui dit :