Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/403

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mangèrent, ils dormirent et se levèrent. La vieille leur dit :

— Allez encore chercher du bois à feu.

Ils allèrent en couper. La plus jeune, une fille, apporta son bois à feu. Le plus âgé s’arrêta. Il trouva son père mourant et disant :

— Pourquoi coupez-vous du bois à feu ?

— Je ne sais pas, père.

Il reprit : — Je vous le dirai tout de suite quand vous irez chercher de l’eau.

Le plus âgé retourna aussi vers la vieille femme.

Elle leur dit :

— Allez chercher de l’eau.

L’ainé et la plus jeune y allèrent. La plus jeune apporta l’eau à la maison. L’aîné s’arrêta et dit :

— Mon père, dis-le-moi à présent.

Il lui dit :

— Aussitôt que la vieille femme met l’eau sur le feu, quand elle te dira : Regarde si l’eau bout, alors dis-lui : Je ne sais pas. Lorsque la vieille regardera l’eau, pousse-la dedans. Plonge sa tête dans l’eau bouillante.

L’aîné fit ainsi que son père lui avait dit. Il poussa la vieille et la tint dans l’eau. La vieille femme mourut.

L’aîné et la cadette entrèrent dans la maison,