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sitôt, il quitte sa bêche, retourne au village et fait entrer dans sa case sa femme, ses enfants et tout ce qu’il possède. Puis il ferme portes et fenêtres et les barricade extérieurement. Il entoure ensuite la case de broussailles épineuses :

— Si le feu ouvre la porte maintenant, se dit-il, ce sera un fameux feu.

Et il retourna aux champs.

Cependant l’incendie, gagnant de proche en proche, tout le village fut consumé. Les habitants sauvèrent tous leurs meubles, leurs ustensiles et ne perdirent que leurs cases. Tandis que ce niais, qui avait si bien barricadé sa maison, perdit en même temps sa femme et tout ce qu’il possédait.



XCVI. — HOVA

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LE CHAT SAUVAGE ET LE RAT[1]


Le chat sauvage et le rat jouaient ensemble ; le rat gardait la maison ; le chat était chasseur. Le chat était absent à la chasse, et le rat avait creusé un trou dans la terre, mais

  1. Dahle, Specimens of Malagasy Folk-lore, Antananarivo, A. Kingdon, 1877, in-8, p. 301-302.