Page:Basset - Contes populaires d’Afrique, 1903.djvu/448

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Ils continuèrent leur route et arrivèrent à Sangambiro à qui ils dirent :

— N’est-ce pas vous qui avez dévoré tout le peuple dans la ville ?

— C’est moi ; il n’y a pas d’erreur, dit la bête.

Le garçon et ses étranges compagnons se précipitèrent sur le cheval à trois têtes et le tuèrent.

Ils ouvrirent son estomac et toutes les personnes qu’il avait mangées sortirent. Le garçon et ses compagnons les mirent tous dans un grand pot de terre ; ils les firent cuire et elles devinrent propres. Ils leur firent cuire un peu de nourriture et la leur donnèrent à manger.

Tous les gens délivrés s’en retournèrent à leur demeure. Le roi fut le premier à parler et dit :

— Qui est-ce qui nous a tirés du ventre du cheval à trois têtes ?

Chacun s’écria à la fois :

— C’est moi.

— Quel mensonge, dit le roi : n’étions-nous pas tous dans le ventre du cheval ? vous êtes tous des menteurs ; dites-moi exactement qui l’a fait.

Le fils de l’homme riche dit alors :

— C’est moi qui l’ai tué.

— Où est la preuve ? dit le roi.

Alors le garçon lui montra son toupet.

— Oui. c’est exact : vous l’avez tué, dit le roi.