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appendice.

Quòd te militiæ socium caput ordinis optat,
Hoc uno est verbo dicere quanta sapis.
Nam quidquid magnumque sonat dignumque videri,
Regius effuso flamine torquis habet.
O felix, radiant auro cui libera colla
Et latus argento nobiliore nitet !
Nunc juvat, et gratum est Gallis meruisse catenas,
Quis putet ? et decori est promeruisse crucem.


L’autre pièce, en vers français, s’adresse aux chevaliers en général :


Superbes chevalliers dont la pompe est sy grande
Que des autres mortels elle offusque les yeux,
Quelle ardeur vous commande
Et vous fait aspirer aux offices des cieux ?

Je veus bien que l’honneur de vos tiltres insignes
De vostre sanc illustre et de vos faits divers
Vous rende les plus dignes
Du plus glorieus nom quy soit en l’univers.

Je veus bien que la foy du plus grand des monarques
Consacrant aujourdhuy la fleur de ses guerriers,
Le ciel donne ses marques
A ceus a quy la terre a donné ses lauriers.

Mais ne vous flattés pas de ces vaines louanges
On triumphés du vice a vos piés abbatu ;
Sy des saints et des anges
Vous affectés la gloire, ayés en la vertu.

Ne pensés pas unir a des impures flammes
L’esprit dont vous portés quelque image au dehors ;
S’il ne luit a vos ames
En vain le ferés vous luyre dessus vos corps.